Excursion en Argentine (à Pigüe)  :  

sur les traces des pionniers aveyronnais qui ont émigré dans la Pampa à la fin du 19^ème siècle dans le sillon de Clément Cabanettes.          

Par l’intermédiaire de l’association Rouergue-Pigüe présidée par Nathalie Auguy-Périé, la famille TRIADOU a pu retrouver des descendants de Félix Triadou qui avait émigré à Pigüe en 1898. Aussi quand Henri Marcenac de Reyrolles a projeté un voyage dans la Pampa pour rendre visite à ses nombreux cousins, le président de l’association familiale, Christian Triadou, s’est associé avec enthousiasme à ce projet.  Le voyage concocté par Henri et le voyagiste Landès proposait 2 formules : une de 18 jours et une autre de 12 jours dont bien sûr trois jours pleins à Pigüe.

Si les sites grandioses et démesurés des Cordillères des Andes, le canyon de Talampya, la vallée de la Lune, les vignobles de la région de Mendoza ont laissé des clichés ineffaçables dans le regard des participants du premier groupe, que dire pour les 38 voyageurs ; des sites majestueux des chutes d’Iguaçu, d’Itaipu le plus grand barrage du monde,  de la forêt luxuriante et tropicale avec ses milliers d’oiseaux et papillons aux confins  des trois pays (Paraguay-Brésil-Argentine).

Les deux jours consacrés à Buenos-Aires ont été trop courts pour visiter les quartiers incontournables de cette immense mégapole de 12 millions d’habitants.

Transferts en avion sur des distances impressionnantes dans cet immense pays (5 fois la France), arrivée à El Calafate sur les bords du lac Argentin (1500 km2) au sud de la Patagonie surplombée par la Cordillère des Andes, glaciers d’une hauteur et superficie impressionnantes, toutes ces images  d’une beauté à vous couper le souffle resteront à jamais gravées dans la tête des voyageurs.    

Mais le point fort de ce voyage était Pigüe où le bus des aveyronnais était attendu. Et quel accueil pour le 125^ème anniversaire de la création de cette colonie fondée par des aveyronnais en 1884.

Drapeaux bleu blanc rouge associés au drapeau bleu et blanc argentin accrochés aux fenêtres et à tous les carrefours, sourires ou  petits signes de la main des passants :     c’est avec le coeur palpitant que les 38 aveyronnais ont posé les valises devant l’hôtel central où déjà des membres des familles Marcenac et Burg attendaient leurs cousins.

Et que dire quand Marlène Triadou-Favre cherchait son cousin Christian dans la cohue sympathique où se mêlaient rires et  larmes.

Ces  ‘retrouvailles’ ont causé émotion et joie. Marlène avait pris les choses en main avec un programme bien rempli pendant ces trois jours à Pigüe.

Son français étant quelque peu balbutiant, sa nièce Graziella Favre servit d’interprète pour une visite de Pigüe avec l’incontournable cimetière aux mausolées fleurissant  de noms aveyronnais, l’église, la statue de Clément Cabanettes avec la photo traditionnelle, la maison de Félix Triadou construite en 1930, véritable bâtisse de musée, l’hacienda des Triadou et en soirée l’accueil à l’Alliance française par les membres de l’association où Miguel Marcenac en a profité pour réitérer son attachement aux liens unissant Pigüe à l’Aveyron.

Parmi eux, Delhia Esther, la sœur de Marlène, Eugénio Favre le fils de Marlène, leur cousin Guillermo Francès, tous très attachés par leurs racines aveyronnaises. Remise de cadeaux : 2 couteaux Laguiole gravés Marlène et Hector son mari, portant ‘l’abeille cloche’, symbole de la  famille Triadou, le livret généalogique familial ainsi que de beaux livres sur l’Aveyron dédicacés par les membres de la famille et autres souvenirs….

N’oublions pas l’omelette géante au Parc St Côme le dimanche 6 décembre. Près de 10000 personnes déambulaient tranquillement pour venir apprécier les asados dressés par dizaine à l’ombre des eucalyptus géants, des stands d’artisans et produits locaux, d’animations de toutes sortes.

Mais c’est l’approche humaine qui a primé : accostés par des argentins disant s’appeler Panis, Bec, Ginestet, Fric … (des noms bien aveyronnais), chacun cherchait un hypothétique cousin ou une connaissance commune.    Plus officielle, a été la remise du chèque de 1890 € pour l’hôpital de Pigüe par Henri Marcenac, qui ému, y alla de son petit discours.

Puis visite du musée où les photos des premiers immigrants dont Félix Triadou avec sa femme Hélène Valentin figurent en bonne place et de la maison du peintre Numa Ayrinhac.